22 nov. 2020

Sandra Regol: «Ce qui n’est pas clair, c’est surtout Anne Hidalgo elle-même...»

Invitée par BFM TV [LIEN], Sandra REGOL réagit à la polémique de la Maire de Paris. Verbatim:
 
«Ce qui n’est pas clair, c’est surtout Anne Hidalgo elle-même. Parce qu’elle sait pertinemment, puisqu’elle était là, puisqu’elle a suivi le vote, et que les écologistes ont voté pour l’attribution du nom de Samuel Paty a une rue de Paris. Et elle joue, elle joue avec la réalité et avec les limites de ce qui crée la confiance dans les élus et dans la démocratie. Et pendant ce temps là, je suis très étonnée que quelqu’un qui se dit si “républicaine” n’agisse pas pour les droits. On a vu le silence terrible d’Anne Hidalgo sur la loi sécurité globale. Sur le fait que les droits de la presse , le droit à informer et à être informé, sur les droits et les libertés de personnes, cette loi commence à enclencher beaucoup, beaucoup, beaucoup de soucis, et des reculs qui créaient une jurisprudence sur laquelle il serait très compliqué de revenir en arrière. Donc accuser les écologistes, qui sont très fermes sur “comment est-ce qu’on fait société”, "comment est-ce qu’on fait nation”, “comment est-ce qu’on crée une république dans laquelle chacun et chacune trouve sa place et ait confiance”, nous accuser nous d'être en porte-à-faux par rapport aux valeurs de la République quand elle-même est clairement en porte-à-faux par rapport aux valeurs du droit, je trouve ça pour le moins déplacé, et même j’ai envie de lui dire: un petit peu inquiétant. D’ailleurs le syndicat Alliance Police ne s’y est pas trompé et félicite Anne Hidalgo pour son silence, qui prouve qu’elle est vraiment du côté du gouvernement sur ces lois.»
 
Et sur la question de notre alliance:
 
«En fait Anne Hidalgo est une véritable socialiste à l’ancienne, c'est-à-dire qu’elle fait de la politique politicienne, là où la société demande que les politiques sortent des postures, et soient en capacité de les entendre et de porter des réponses à la hauteur. Vous savez, pas des réponses faciles, pas des réponses de communication, pas des réponses au tout-venant. Non, des réponses qui apportent des solutions et des améliorations dans la vie de tous les jours. Anne Hidalgo , en préférant choisir l’option du combat politicien au lieu du combat politique, au sens noble du terme, c’est-à-dire faire des petits buzzs et des petites histoires et truandant la vérité, et bien elle démontre qu’elle n’est pas différente de tous ces politiques que nous combattons, en disant qu’il faut faire de la politique autrement, en transparence, et en ayant des propos en rapport avec nos actes.»