20 mai 2020

Transport en commun en Ile de France : que fait Valérie Pécresse?

L’exécutif régional n'a pas saisi l'opportunité que représente le déconfinement pour proposer un « new deal » pour les transports en commun sur le modèle de « l’urbanisme tactique » mis en place dans de nombreuses métropoles et notamment Paris pour favoriser les déplacements à pied et à vélo.

Valérie Pécresse qui a dépensé beaucoup d'énergie dans la distribution de masques acquis avec les moyens de la région, et cela à des fins strictement électorales,aurait dû plutôt utiliser son temps à élaborer ’un plan d’amélioration des transports en commun. Elle s'est contentée de limiter l’utilisation des transports (télétravail, attestation des employeurs aux heures de pointe) : une stratégie visant à décourager les usagers sans proposer d’alternative à l’utilisation de la voiture, aucune alternative non plus à toutes celles et tous ceux qui voyagent dans de mauvaises conditions toute l’année. On pense bien sûr à la ligne 13 ou au RER B, mais aussi au temps d’attente et à la presse dans les bus aux heures de pointe. Dans notre quartier le 91 est emblématique de cette situation depuis la mise en place du nouveau plan bus parisiens.

Pourtant l’occasion était excellente pour améliorer les conditions de sécurité des usagers.

Le principe : rendre la circulation des bus et métro plus rapide. Plus fréquents les bus et les rames de métro seraient donc moins chargés. Réserver le métro aux grandes distances. Supprimer de très nombreuses stations pendant la pandémie en conservant toutes les correspondances pour permettre des transports plus rapides sur les trajets longs ce qui pour les mêmes voyages effectués désengorge les rames. Les déplacements courts étant reportés en surface. S'inspirer de l’urbanisme tactique pour rendre la circulation des bus beaucoup plus rapides : des bus en site propre sur les axes structurants, rues dédiées, autoroutes réservées. Imposer la priorité aux bus aux feux de croisement. Rétablir la qualité de la régulation des bus de façon à diminuer l'attente des usagers pendant cette pandémie (distanciation physique) et initier des transformations de nos modes de déplacement en région parisienne, transformations qui auraient pu perdurer pour partie.


Les transports en région parisienne nécessitent une profonde transformation. Dommage que cette occasion n’ait pas été saisie.